Le Centre de Diffusion de la Culture Sanitaire vous invite ce jeudi 21 novembre à la deuxième séance du cycle de séminaires intitulé : "Penser les vieillesses".
Alexandre Pillonel, sociologue à l’Université de Genève, y proposera une communication intitulée : « La retraite des classes aisées : entre invisibilité et pratiques distinctives. L’invisible retraite du « gotha » helvétique : réflexion méthodologique et analyse descriptive ».
Ce qu’il nous en dit … « Si l’on a longtemps reproché à la sociologie de ne pas prendre en compte une donnée telle que l’âge – considérée comme une simple donnée biologique –, qui ne relevait pas du champ d’analyse de cette science, forme d’héritage durkheimien sans doute, il ne serait pas hors de propos aujourd’hui de réviser le sens de cette remarque. Depuis les années 1970 environ, il semble par ailleurs que la question des classes sociales, des enjeux de domination, et des pratiques distinctives n’ait pas trouvé aux yeux des sociologues travaillant sur le processus de vieillissement une place digne d’attention. Et pourtant, l’absence de ce questionnement paraît d’autant plus dommageable à une époque où la conjonction de différents éléments contextuels vient renforcer – voire favoriser – un processus de vieillissement différentiel. Si la littérature propose d'abondantes études sur le processus de vieillissement des classes populaires et moyennes, elle reste avare en informations lorsqu'il s'agit des classes sociales les plus aisées. Il s’agira dès lors de mettre en lumière leurs pratiques de gestion tant au niveau des finances et de l'habitat que des interdépendances intergénérationnelles. Ces pratiques sont autant de ressorts à la distinction pour les personnes âgées issues de ces milieux sociaux très favorisés, qui donc disposent de ressources maximales en termes de capital économique, culturel et social. »
Hélène Eraly, sociologue au Laboratoire d'anthropologie prospective de l’UCL et assistante à l’UNamur, ouvrira la discussion.
A suivre le jeudi 21 novembre de 12 à 14 heures à l'Institut de Sociologie de l’ULB – avenue Jeanne 44, 1050 Bruxelles – salle Henri Janne (15e) – entrée libre.