Par définition, tous les êtres vivants ont besoin d’un environnement favorable à leur bien-être et à leur développement. Les êtres humains, quant à eux, ont besoin d’un lieu où ils sont accueillis, qu’ils peuvent habiter et qu’ils peuvent investir de toutes les manières – depuis la couleur des murs jusqu’au style de leur mobilier. C’est vrai depuis toujours et dans toutes les cultures sédentaires ou nomades. Désormais, dans nos sociétés, la question se pose de manière inédite pour les personnes devenues très âgées et de grande dépendance. Les contextes familiaux et sociaux traditionnels ont quasi disparu, en particulier dans les milieux urbains et au sein des familles où chaque adulte exerce un travail au-dehors. Des institutions publiques et privées doivent prendre le relais et les choses semblent jouées, comme si cela allait de soi… Fatalité, destin ou moindre mal ?
Depuis quelques années cependant, et sous l’impulsion spécifique d’une culture des droits du patient et de la personne âgée, le scrupule s’est changé en protestation : chaque personne doit pouvoir exercer son droit de choisir « sa vie », c’est-à-dire les conditions concrètes où elle aura à exister, avec ou sans maladie, en étant isolée ou pas, à son domicile, chez un proche ou dans une institution qu’elle aura choisie.
On peut rêver d’une société idéale où de tels choix seraient possibles. Encore faudrait-il que la personne soit en mesure de faire correspondre ses moyens, ses capacités, ses besoins, ses envies et la réalité autour d’elle avec les possibilités d’un environnement donné.
Une fois encore, ces deux Journées d’étude, loin de prôner vainement un idéal qui n’existe qu’au conditionnel, s’attacheront à une éthique de la responsabilité : à quelles conditions, avec quels moyens et quelles méthodes, doit-on et peut-on répondre aux attentes légitimes des personnes qui doivent choisir un lieu de vie ?
23 et 24 mai 2024 | Aula Magna, Louvain-la-Neuve Université, Belgique | Tarifs : 200 à 325 €